Les 7èmes championnats du monde

p>Revivez les 7èmes championnats du monde de luboboule qui se sont tenus, le 15 juin 2013, sur le désormais mythique lubodrome des Gayeulles de Rennes.

Les comptes-rendus des précédents tournois sont à lire dans la rubrique rétrospectives

Le canon en slip, trophée des septièmes championnats du monde de luboboule

Sommaire

Introduction

Premier tour de poules

Match à 100/50/0 points
Match à 95/55/0 points
Match à 90/60/0 points
Match à 87/63/0 points
Match à 85/65/0 points
Match à 83/67/0 points
Match à 80/70/0 points
Classement à l’issue du premier tour de poules

Second tour de poules

Match à 100/50/0 points
Match à 95/55/0 points
Match à 90/60/0 points
Match à 87/63/0 points
Match à 85/65/0 points
Match à 83/67/0 points
Match à 80/70/0 points
Classement à l’issue du second tour de poules

Tiers de finale

Tiers de finale entre les 1er, 8ème et 9ème
Tiers de finale entre les 2ème, 6ème et 7ème
Tiers de finale entre les 3ème, 4ème et 5ème

Finale

Classement final des 7èmes championnats du monde de luboboule
Statistiques par joueur sur l’ensemble du tournoi
Prix annexes

Mathilde, la secrétaire du slip reçoit les inscripitions

7èmes championnats du monde de luboboule

L‘affiche de ces 7èmes championnats du mode de luboboule est des plus alléchantes. Vingt-et-un concurrents sont venus pour se disputer la couronne mondiale.

Cette fois, tous les luboulistes ayant déjà été champions du monde sont présents. Le tenant du titre Djiseus, bien sûr, mais aussi les quatre joueurs l’ayant détenu avant lui : Baptiste le Lubomaître, Bernie Hancock, Charles Lubowski et Gwenny Powers.

D’autres très beaux palmarès viennent encore enrichir le plateau. Jeanne la Jeannette, deux fois vice-championne du monde, Étienne C, vainqueur, entre autres, du Championslip, et Dinap, vainqueur du tournoi le plus récent, le Tournoi de la Girafe, brillamment remporté au mois d’avril.

Dinap qui, rappelons-le, est l’actuel compagnon de Jeanne la Jeannette dont les lecteurs assidus de la presse à scandale savent bien qu’elle est, depuis longtemps déjà, séparée de Jean le Jeannot qui est lui-même un grand ami de Romain Lubomec qui connut, lui aussi, une liaison avec une jeune lubouliste. Voilà pour les détails croustillants dont on sait certains de nos lecteurs très friands.

Si on déplore l’absence d’Alexandrus Brennus, légende du luboboule et actuellement porteur du bâton de Lubomir, on se réjouit, en revanche, de la participation de Delphine Lubomama, joueuse historique s’il en est, qui promet à qui veut l’entendre que, cette fois, elle ne vient pas pour rigoler. On veut bien l’entendre, ça ne mange pas de pain.

C’est également avec plaisir que le public salue la présence de luboulistes qu’il commence maintenant à bien connaître en les personnes de Marjorie Pélodra, Romane Lubomiss et Kamole. La pression qui pèse sur ces deux dernières est d’ailleurs très forte tant les espoirs qu’elles ont suscités sont grands et tant ils tardent à se concrétiser. La presse luboulistique est, il faut bien le reconnaître, aussi exigeante qu’impitoyable.

Si de nombreux joueurs font ici leur débuts en comptétion comme Pierre S, Anne Jésute, Lucette lubobette ou Mélanie Luboulette, d’autres font vont tout bonnement faire leur lubaptême lors de ces mondiaux. C’est le cas de Nassim R, Sandrine Do Pseu, Sylvie Lilibrad’acier et Léna le Tigre.

Le luboblase que s’est choisi cette dernière ne laisse d’ailleurs pas d’interroger. Pourquoi Léna le Tigre ? Pour s’inscrire avec Louis VIII le Lion et Pif le Chien dans la lignée des grands personnages à surnoms d’animaux ? Non, nous répond-on. Le tigre, c’est pour faire peur aux gens. C’est une bonne raison. Certes, un adversaire apeuré éprouvera plus de difficultés à se concentrer. Mais ce blason présente, à notre sens, le défaut de manquer d’harmonie. Léna le Tigre, ça ne rime pas. N’eut-on pas pu trouver un surnom alliant efficacité de l’évocation et musicalité de la langue ? La terreur doit-elle nécessairement s’affranchir d’une certaine élégance. Non, nous ne le pensons pas. Et nous y reviendrons.

Enfin, car il faut toujours une ombre au tableau, on peut lire sur celui de ces septièmes mondiaux le nom de Willy C. La présence de cet individu à ces mondiaux de luboboule suscite une très vive polémique. Une polémique qui aurait même pu causer de graves troubles. Car si les opposants les plus farouches à la présence de ce personnage en avaient rencontré des partisans, nul doute qu’une violente empoignade entre les deux camps aurait fait de nombreux blessés.

On se réjouit donc que l’hostilité envers ce Willy C soit unanime.

Si l’on ne peut que désapprouver la violence on peut toutefois comprendre la colère des amateurs de beau jeu. A quel titre, en effet, un joueur aussi médiocre, qu’on répugne à appeler lubouliste, bénéficie-t-il d’une invitation pour disputer des championnats du monde de luboboule ? Est-ce sa pitoyable et grotesque performance au Tournoi de la Girafe qui lui vaut un tel honneur ? Ou ne serait-ce plutôt son nom prestigieux qui vaut à monsieur C un tel passe-droit ? N’est-ce pas insultant pour les véritables grands champions de se voir opposés à un tel adversaire ? Delphine Lubomama ne vaut guère mieux, objectera-t-on. Certes mais Lubomama est une joueuse historique. C’est à ce titre qu’elle attire le public qui ne s’attend d’ailleurs pas à voir le moindre bon coup mais se réjouit simplement d’obtenir un autographe ou une photo.

Mais puisque nous somme impuissants, soyons philosophes. Pour ne pas se gâcher la fête, on choisira de voir le verre à moitié plein en se rappelant que la phase de poules ne comptera que deux tours à l’issue desquels on sera débarrassé de l’importun.

La secrétaire du slip donne des explications

1er tour de poules

Choix des matchs

Deux tours, donc, en phase éliminatoire. Sept matchs aux barèmes différents que les joueurs choisissent chacun à leur tour, en fonction de leur classement au lubordre mondial. Aux deuxième tour, c’est en fonction inverse du classement du tournoi que l’on choisit.

Après ces deux tours, les neuf premiers seront qualifiés pour la phase suivante, les tiers de finale.

Le slip s’équipe ! Cette fois, on a des cerceaux !

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Match à 100 points / 50 points / 0 points

(Dinap / Étienne C / Bernie Hancock)

Premier à choisir son match en raison de son rang de numéro un mondial, on peut reconnaître que Dinap n’a pas eu de chance puisqu’il se retrouve opposé, dès le premier tour à Étienne C et Bernie Hancock dans un match aux allures de finale.

Il en faudrait plus pour décourager le fier vainqueur du Tournoi de la Girafe qui, sans trembler, descend sur le terrain pour affronter ce mauvais coup du sort.

La première manche commence pourtant mal pour lui. Il manque un tiercé, essuie un contre-joker d’Étienne C puis se tord la cheville en allant ramasser sa boule.

Mais l’optimisme de notre beau champion est à toute épreuve et c’est impassible qu’il assiste au succès d’un tiercé d’Étienne C dans la manche suivante. Il reste sûr de lui et maintient que la chance tournera puis, se cogne la tête à une branche en ramassant sa boule.

Et effectivement, elle tourne. Au tour suivant, associé à Bernie Hancock, il lance un double contre-joker à C et se charge de le transformer lui-même.

Dès lors, Dinap va commencer une ascension seulement freinée par un double contre-joker cette fois-ci raté, contre Étienne C.

Hancock va s’enfoncer de tiercés manqués en jokers gâchés tandis qu’Étienne C finira par perdre un duel de jokers et de contre-jokers contre Dinap qui, après avoir reçu une boule sur le pied alors qu’il ramassait la sienne, donnera le coup de grâce avec un tiercé réussit en dernière manche.

Bernie Hancock réussit, lui aussi, un beau double tiercé en dernière manche. Mais c’est pour l’honneur. Il ne rattrape pas Étienne C et reste dernier.

Et c’est une victoire pour un Dinap radieux qui brandit un poing rageur et enflé après qu’il ait eu ramassé sa boule tombée dans un nid de guêpes.

Vainqueur : Dinap (+8) -> gagne 100 points

2ème : Étienne C (+2) -> gagne 50 points

3ème : Bernie Hancock (0) -> ne gagne pas de points



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Match à 95 points / 55 points / 0 points

(Baptiste le Lubomaître / Lucette Lubobette / Marjorie Pélodra)

Ce match devait sembler trop facile au Lubomaître qui déchante dès la première manche en manquant un double tiercé tandis que Marjorie Pélodra en réussit un simple.

Il refait son retard en marquant deux jokers d’affilée et rattrape et dépasse Lucette Lubobette qui, dans le même temps, a raté un tiercé. Mais il reste derrière Marjorie Pélodra.

Lucette et Baptiste décident alors d’assommer Marjorie de contre-jokers. L’entreprise fonctionne. Après la septième manche, le Lubomaître prend la tête de la course. Mais d’un point seulement.

Lubobette reprend alors la tête en esquivant un double contre-joker et enfonce le clou en réussissant un tiercé dans la foulée. Elle a 5 points d’avance avant de jouer la dernière manche.

Baptiste a trop tergiversé. Il s’est cru trop tranquille. Il n’a maintenant plus le choix et doit clore la partie par un double tiercé. Pélodra, quant à elle, doit jouer son deuxième tiercé obligatoire.

Lucette Lubobette joue après Marjorie Pélodra et prend le point comme son double joker pouvait le laisser deviner. Le Lubomaître joue ensuite et marque le point, réussissant ainsi son double tiercé pointé. Il remporte sa première partie mais il a eu chaud.

Vainqueur : Baptiste le Lubomaître (+6) -> gagne 95 points

2ème : Lucette Lubobette (+4) -> gagne 55 points

3ème : Marjorie Pélodra (-4) -> ne gagne pas de points



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Match à 90 points / 60 points / 0 points

(Djiseus / Romane Lubomiss / Anne Jésute)

Les spectateurs qui ont assisté à cette partie ont du amèrement regretter leur déplacement. Le moins que l’on puisse dire c’est que le spectacle n’y a pas été flamboyant. Tout y a été raté, ou presque.

Anne Jésute a tout raté ce qu’elle a entrepris. Elle a donc été bien inspirée de ne pas trop entreprendre. Les deux tiercés réglementaires et seulement deux jokers, c’est tout.

Romane Lubomiss, plus expérimentée, n’a pas manqué de jouer ses quatre jokers. Mais elle n’a pas non plus manqué de tous les manquer. Quatre coups d’épée dans l’eau donc.

Le seul succès de la Lubomiss aura été un contre-joker réussi contre Djiseus après que celui-ci ait connu son seul pari réussi, un triple joker. Et encore, ce contre-joker n’aura pas été transformé par son auteure mais par Anne Jésute.

Ainsi, au moment de jouer la dernière manche, Jésute et Lubomiss sont à égalité, deux points derrière Djiseus.

Ce dernier choisit, assez logiquement, de ne rien jouer. Beaucoup moins logiquement, Anne, à qui il reste pourtant deux jokers, choisit également de ne pas faire de pari.

Romane, à qui il reste un tiercé à jouer, choisit d’en jouer un double.

Anne joue en premier. Elle prend le point, ce qui fait l’affaire de Romane. Djiseus joue ensuite et cherche à se placer dernier. Si elle réussit à se placer dernière, la jeune Cadoret aura réussi son double tiercé et remporté le match.

Mais, on vous a déjà dit que tout ce qui devait être réussi l’avait déjà été. Romane Lubomiss lance donc sa boule hors des limites et finit dernière de cette partie remportée par Djiseus. Sa place de deuxième est un bon résultat pour Anne Jésute compte tenu des adversaires auxquels elle se trouvait opposée.

Vainqueur : Djiseus (+2) -> gagne 90 points

2ème : Anne Jésute (+1) -> gagne 60 points

3ème : Romane Lubomiss (-4) -> ne gagne pas de points

– Jeanne, c’est ton créateur qui te parle ! Tu dois bouter les anglois hors du royaume de France !

– Ah non, moi c’est Célia. Jeanne elle est aux waters, je lui garde son sac.

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Match à 87 points / 63 points / 0 points

(Gwenny Powers / Jeanne la Jeannette / Mélanie Luboulette)

Dans ce début de match, Mélanie Luboulette qui fait là ses débuts en compétition, se fait avoir par Gwenny Powers et Jeanne la Jeannette qui profitent de son inexpérience pour réussir tous deux le même tiercé assez évident.

La jeune picarde championne de patins à roulette ne se laisse pas faire et assène, dès la manche suivante, un contre-joker à Powers. Comme on dit au rolère zarbi : « mieux vaut lancer la raquette avant le ski ! ».

Gwenny Powers n’attendait que ça et rend au centuple la monnaie de sa pièce à sa malheureuse adversaire. La pauvre enfant croule sous les contre-jokers et ajoute à son malheur en jouant deux tiercés sous la mitraille et en les ratant. Mais cette vaine audace ne surprend pas les amateurs de potère farzi : « quand la balle revient souvent, c’est qu’il faut changer de braquet

Pour Luboulette, les carottes sont quasiment cuites. Cruelle leçon pour celle qui est venue de si loin pour la recevoir. Mais c’est parfois en souffrant qu’on apprend. Et comme on dit au mollère barbi : « si tu dois prendre une déculottée, tend les fesses pour l’apprécier ! ».

Pendant que Powers s’acharnait sur Mélanie Luboulette, Jeanne prenait le large. Quand les deux autres se décident enfin à l’attaquer, on est à la sixième manche et elle a déjà 9 points d’avance sur l’un et 15 sur l’autre.

Elle reçoit alors un double contre-joker. Et elle l’esquive ! Cette fois, la messe est dite. Elle peut bien rater un tiercé à la huitième manche, cela n’a plus d’importance. Powers ne veut plus prendre de risques et a déjà choisi de renoncer à la victoire pour assurer la deuxième place.

Très bon début pour la Jeannette. Ce qui n’a rien de surprenant. L’ancienne double vice-championne du monde n’est pas une habituée des faux départs dans les tournois importants.

Durée du match : de 12h00 à 12h58

Vainqueure : Jeanne la Jeannette (+8) -> gagne 87 points

2ème : Gwenny Powers (0) -> gagne 63 points

3ème : Mélanie Luboulette (-4) -> ne gagne pas de points

« Gwen, tu me marches sur le pied ! »  » Oui, oui, je sais… »

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Match à 85 points / 65 points / 0 points

(Charles Lubowski / Kamole / Willy C)

Charles Lubowski, que certains de ses détracteurs parmi les moins respectueux vont jusqu’à nommer Charles La Bouse, hérite, pour ce premier tour, d’adversaires plutôt faciles. Si le terme est un peu exagéré pour Kamole qui, bien que ne réussissant jamais à obtenir de très bons résultats en tournoi, parvient tout de même parfois à battre des ténors, il est, au contraire, un véritable euphémisme en ce qui concerne Willy C.

Bref. Bien que quelques parieurs idiots s’imaginent autre chose, tout le monde sait que la victoire est quasiment acquise pour le troisième champion du monde de l’histoire du luboboule.

Pourtant, Lubowski rate un double tiercé d’entrée de jeu. Mais ses deux adversaires manquent ensuite chacun un tiercé puis il leur met une terrible claque en contrant un double contre-joker tout en marquant un double joker.

Il ne parvient cependant pas à esquiver un deuxième double contre-joker en cinquième manche et surtout, manque un tiercé en septième alors que Kamole en réussit un et que Willy C, on ne sait par quel miracle, transforme un double joker.

L’ancien champion du monde est maintenant derrière ses adversaires. Pour un petit point seulement, mais derrière tout de même.

En neuvième manche, Kamole et lui jouent chacun un double tiercé. Mais il rate le sien alors que sa rivale le réussit ! Il ne pourra plus rattraper Kamole qui ajoute un autre grand nom à son tableau de chasse.

De plus, Charles Lubowski est maintenant cinq points derrière Willy C.

Tous deux vont jouer un tiercé en dernière manche tandis que Kamole joue un double joker. Il lui suffit de le transformer pour gagner.

Et c’est ce qu’elle fait. Elle marque et fait échouer les deux tiercés de ses adversaires. Ces derniers perdent donc autant de points l’un que l’autre et Willy C reste donc devant Charles La Bouse, pardon, Charles Lubowski qui finit dernier de cette partie !

Les parieurs se ruent sur les guichets des bookmakers débordés et se pressent contre leurs volets fermés à clef. Certains d’entre-eux n’ouvriront plus jamais. Ruinés, les premiers à avoir compris l’ampleur de leur infortune se balancent déjà aux branches des arbres alentours aux bouts de cordes que le vent narquois fait siffler.

Vainqueure : Kamole (+9) -> gagne 85 points

2ème : Willy C (-1) -> gagne 65 points

3ème : Charles Lubowski (-6) -> ne gagne pas de points

« Comment me débarrasser de ce type qui imite tous mes gestes ? »

« Comment me débarrasser de ce type qui imite tous mes gestes ? »

Willy C fait encore le pitre, montrant ainsi son mépris pour ses adversaires. Honteux.

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Match à 83 points / 67 points / 0 points

(Pierre S / Léna le Tigre / Nassim R)

22 tiercés joués dans cette partie ! Ici, il y a eu du spectacle ! Ces trois luboulistes-là aiment le risque ! Et il défient les statistiques : 14 tiercés réussis et 8 manqués ! C’est à une partie bien atypique que l’on assiste ici. Le fait que deux des trois adversaires soient des novices n’est certainement pas étranger à ces curieuses stratégies.

D’entrée de jeu, Pierre S réussit un tiercé. Dès la manche suivante, ses deux adversaires lui emboîtent le pas. Nassim R manque son tiercé mais Léna le Tigre réussit le sien.

A propos de Léna le Tigre, notons qu’elle aurait pu choisir de se nommer plutôt « Léna le Solénodon de Cuba », surnom que la rime fait bien mieux sonner. Certes, il est vrai que le fait que le Solénodon de Cuba soit très peu connu tempère très significativement la peur qu’il pourrait inspirer. Mais nous y reviendrons.

Léna le Tigre réussit donc un tiercé puis un deuxième. C’est ensuite au tour de Pierre S de réussir son deuxième tiercé tandis que Nassim R transforme un triple joker.

Et la partie continue ainsi. Chacun tente de prendre le large en misant tout ou presque à chaque manche. Et à ce jeu, c’est Pierre S – plus expérimenté que ces adversaires, rappelons-le – qui tire son épingle du jeu. Nassim R, qui a su s’arrêter de miser inconsidérément, décroche la deuxième place.

C’est sur un double tiercé pointé que Pierre S s’impose à la dernière manche. Léna, elle aussi, réussit ce même double tiercé en même temps que lui mais cela ne suffit pas. Elle est déjà battue.

Le tigre n’a donc pas impressionné ses ennemis et l’on se permet de suggérer à la perdante de prendre le nom de « Léna le Virus Ébola ». Quoi de plus tristement célèbre, en effet, que le responsable de cette terrible fièvre qui a fait tant de victimes ? Et puis là, on a une rime. Quoi ? Ce totem manque un peu de majesté ? Qu’à cela ne tienne, on trouvera mieux.

Vainqueur : Pierre S (+17) -> gagne 83 points

2ème : Nassim R (+12) -> gagne 67 points

3ème : Léna le Tigre (+3) -> ne gagne pas de points

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Match à 80 points / 70 points / 0 points

(Delphine Lubomama / Sandrine Do Pseu / Sylvie Lilibrad’acier)

Non seulement Sandrine Do Pseu et Sylvie Lilibrad’acier n’ont encore jamais pratiqué le luboboule mais elles n’ont même jamais reçu le moindre enseignement théorique sur ce sport. Des ouvrages aussi élémentaires que Le luboboule de A à B, Le luboboule de B à C, La pétanque, c’est nul et le surf aussi, Le luboboule de C à D, Le luboboule pour les gros connards, Le luboboule en 1 leçon avec Alexandrus Brennus, ou encore Suivez bordel, parce que j’vais pas répéter ! de Étienne C leur sont totalement inconnus.

Novices parmi les novices et donc, très vulnérables, elles sont, fort heureusement, opposées à Dephine Lubomama pour leur lubaptême. Tout devrait donc bien se passer si ces deux nouvelles joueuses ne se montrent pas cyniques et ne se moquent pas trop de leur initiatrice quand elle la battront. Bien que Lubomama ne soit pas susceptible, ce ne serait pas très charitable. On ne tire pas sur une ambulance en panne sèche, aux pneus crevés et aux vitres brisées, qui n’a plus qu’une vitesse et dont la civière est bancale.

Pourtant, le départ est un peu raté pour Sandrine et surtout pour Sylvie qui laissent s’enfuir en boîtant, dès la première manche, la tortue aux pattes cassées censée leur servir de lièvre : Delphine réussit d’entrée de jeu un tiercé.

Mais elles se reprennent bien vite et commencent à se battre l’une contre l’autre, ne se préoccupant pas de Delphine qu’elles rattraperont de toutes façons. N’en déplaise à monsieur de La Fontaine, une tortue, ça ne gagne que dans les fables.

Sylvie Lilibrad’acier réussit un tiercé tout en essuyant un contre-joker de Sandrine Do Pseu qui marque le point. Cette dernière joue ensuite un tiercé qu’elle manque sans parvenir à esquiver le contre-joker que lui rend Sylvie.

Mais pendant ce temps, Delphine Lubomama a pris deux fois de suite le point et transformé un joker. Elle est maintenant en tête.

C’est une situation que même des novices ne peuvent laisser perdurer. On a son petit orgueil, tout de même !

Sylvie adresse un contre-joker à la Lubomama alors que celle-ci rate son deuxième tiercé, et refait son retard.

Mais Sandrine reste à la traîne. Elle réussit donc un tiercé pour remonter et rattrape à son tour Lubomama qui, dès lors, va tout tenter et tout rater pour terminer à la place qui lui était destinée.

Sandrine réussit un joker et revient à deux points de Sylvie. Celle-ci fait alors montre d’une grande audace alors que l’on joue la neuvième manche en tentant un double tiercé.

Mais l’audace ne paie pas. Elle manque son tiercé et passe derrière Sandrine Do Pseu qui remporte la partie pour un seul petit point.

Vainqueure : Sandrine Do Pseu (+4) -> gagne 80 points

2ème : Sylvie Lilibrad’acier (+3) -> gagne 70 points

3ème : Delphine Lubomama (+1) -> ne gagne pas de points

« Bon, allez ! Je m’accroche et j’essaie de comprendre ! Voyons voir, est-ce que j’ai le droit de sortir du cerceau pour ramasser ma boule ? »

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Classement à l’issue du 1er tour de poules

Nom Points Boulavérage
1 DINAP 100 +6
2 BAPTISTE LE LUBOMAÎTRE 95 +2
3

DJISEUS

90 +1
4 JEANNE LA JEANNETTE 87 +8
5 KAMOLE 85 +10
6 PIERRE S 83 +5
7 SANDRINE DO PSEU 80 +1
8 SYLVIE LILIBRAD’ACIER 70 -1
9 NASSIM R 67 -5
10 WILLY C 65 -10
11 GWENNY POWERS 63 -8
12 ANNE JÉSUTE 60 -1
13 LUCETTE LUBOBETTE 55 -2
14 ÉTIENNE C 50 -6
15 DELPHINE LUBOMAMA 0 -3
16 ROMANE LUBOMISS
0 -6
17 BERNIE HANCOCK 0 -8
18 GWENNY POWERS 0 -8
19 MARJORIE PÉLODRA 0 -10
20 LÉNA LE TIGRE 0 -14
21 CHARLES LUBOWSKI 0 -15

2nd tour de poules

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Match à 100 points / 50 points / 0 points

(Charles Lubowski / Bernie Hancock / Dinap)

Décidément, Dinap n’a pas de chance. Lui qui, entre les deux tours, s’est ouvert la main avec un stylo, se retrouve au deuxième face à Bernie Hancock et Charles Lubowski. Deux anciens champions du monde ! Très anciens, certes, mais du monde.

Mais Dinap se rit de la déveine. Un oiseau lui défèque sur la tête ? Il sort un mouchoir pour s’essuyer, imperturbable, et marche d’un pas décidé à la rencontre de ses nouveaux adversaires en souriant. Et même après avoir marché sur un clou retourné, il garde le même calme olympien. Peut-être devrait-on plutôt dire « olympique » dans le cas de ce grand champion. Quelle classe !

La partie commence. Et elle commence même très bien pour Lubowski qui réussit un double tiercé en première manche. Il confirme immédiatement en marquant un joker tandis que Dinap rate son premier tiercé. Philosophe, ce dernier relativise : « C’est la vie !  » puis mord gaiement dans la seule banane moisie que contenait le panier pique-nique. Quel style ce Dinap !

Après un tel départ, Charles Lubowski ne pouvait s’attendre qu’à une attaque en règle de ses deux poursuivants. Il essuie donc un double contre-joker. Le coup est rude. Surtout que, dès après, Dinap marque un double joker et réalise un beau rapproché puis reçoit de plein fouet dans la figure les pieds d’un vacancier un peu trop grand qui dévalait une tyrolienne.

Mais Dinap ne va pas rester longtemps dans la roue de Lubowski. Emporté par son élan, il tente un deuxième tiercé, le rate, et subit un contre-joker de Charles Lubowski qui marque le point. Il se retrouve à 6 points de l’homme de tête. Mais il ne perd pas le moral : « la chance, ça va, ça vient ». Quel sens de la formule ! Puis il tombe dans l’étang. Occupé à regarder en l’air pour éviter les jambes qui passaient il en a oublié de regarder où il mettait les pieds.

Si Dinap est loin de Lubowski, Hancock l’est encore davantage. Il a 9 points de retard. Il sort alors l’artillerie lourde. Triple joker ! Lubowski le suit plus prudemment en jouant un joker simple. Dinap, bien décidé à remonter aussi, annonce un nouveau tiercé tout en essorant ses chaussettes.

Belle inspiration de Hancock ! Il réussit son triple joker au grand dam des deux autres et surtout de Dinap qui n’avait pas prévu ça et rate à nouveau son tiercé. Mais le grand vainqueur de la Girafe ne désespère pas et préfère s’amuser de la situation. « Il y a des jours avec et des jours sans », s’amuse-t-il. On ne saurait trop conseiller aux auteurs de manuels de luboboule pour enfants d’y inclure les mots de Dinap. Quelle leçon de sportivité pour les jeunes générations !

Bernie Hancock est revenu à deux points seulement de Charles Lubowski et les deux choisissent cette fois de ne rien jouer. Dinap choisit de profiter de cette accalmie. Il annonce un tiercé et, alors qu’il est pieds nus puisque ses chaussures sont en train de sécher, se cogne le gros orteil contre un pavé.

Son tiercé est le même que les deux fois précédentes. Encore une fois il se joue premier. C’est malin ! Ses adversaires vont forcément finir par manquer d’adresse.

Mais ce ne sera pas pour cette fois. C’est Lubowski qui marque et qui fait rater le tiercé de Dinap. « Ça ne peut pas sourire à tous les coups. » La répartie de Dinap fait toujours l’admiration générale !

Et Dinap ne baisse pas les bras. La poisse, il n’y croit pas ! Double joker ! Mais, hélas, double joker raté. C’est Lubowski qui marque un joker simple. Il augmente encore son avance sur Bernie Hancock. Il reste encore deux manches à jouer et il est devant pour cinq points.

Dinap va devoir utiliser les grands moyens maintenant. Mais la deuxième place suffira, se dit-il. Il ne s’avoue pas vaincu et annonce, enthousiaste, un double tiercé. Il le note rapidement, d’abord parce qu’un chien lui mord la jambe pendant qu’il écrit et surtout, parce qu’il sait déjà ce qu’il va jouer : il choisit de jouer le même tiercé que les trois fois précédentes. Cette fois, ça ne peut que marcher. Les autres ne peuvent pas se douter qu’il va se jouer premier.

Mais peut-être que les autres s’en moquent. Hancock a cinq points à remonter. Il attaque Lubowski par un contre-joker alors que celui-ci joue son dernier joker.

Et Bernie Hancock réussit son coup. Il marque et réduit l’écart de deux points. Pour Dinap, cette fois, c’est perdu. Son double tiercé est raté. Il tempère les conséquences de cet échec : « parfois on gagne, parfois on perd ». Que ces mots sont émouvants !

Charles Lubowski est donc trois points devant Bernie Hancock. Nous sommes à la dernière manche. Bernie joue logiquement un double tiercé et Charles ne joue rien et se retrouve dans une position plus que confortable.

Et cette fois, enfin, Dinap marque le point ! Hancock l’avait senti et réussit son double tiercé ! Il double Lubowski et remporte la partie à la dernière manche.

Dinap est donc dernier mais reste sport. Il félicite chaleureusement ses adversaires et s’en va. Qu’il est beau et digne ce champion qui s’éloigne la tête haute et pas seulement parce qu’il saigne du nez après y avoir reçu le bâton qu’un maître lançait à son chien.

Vainqueur : Bernie Hancock (+12) -> gagne 100 points

2ème : Charles Lubowsk (+9) -> gagne 50 points

3ème : Dinap (-6) -> ne gagne pas de points



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Match à 95 points / 55 points / 0 points

(Marjorie Pélodra / Étienne C / Anne Jésute)

La partie commence doucement. Pas plus d’un parieur à la fois lors des trois premières manches. Marjorie Pélodra commence par rater un tiercé. Elle prend ensuite le point, faisant échouer le joker d’Anne Jésute. Enfin, Étienne C, réussit un tiercé.

Plus tard, ce même Étienne C manque son deuxième tiercé. Marjorie Réussit ensuite un joker et revient à deux point des ses deux concurrents à la moitié de la partie.

Sixième manche : Anne Jésute rate son premier tiercé tandis qu’Étienne C transforme un double joker. 6-0-0. Il prend alors une avance conséquente et va la gérer en patron.

Anne a beau réussir un tiercé et Marjorie un joker, il maintient son avantage. Un contre-joker à gauche, un autre à droite puis un joker pour conclure et, sans faiblir, Étienne C s’arroge la victoire.

Un deuxième tiercé manqué prive Marjorie Pélodra de la deuxième place qui revient à Anne Jésute qui réalise ainsi de très honorables débuts en compétition officielle.

Durée du match : de 14h30 à 15h00

Vainqueur : Étienne C (+9) -> gagne 95 points

2ème : Anne Jésute (+3) -> gagne 55 points

3ème : Marjorie Pélodra (-1) -> ne gagne pas de points

Le corps de Bernie se divise en deux parties inégales : la partie supérieure du haut (au-dessus du trait sur notre illustration) et la partie inférieure du bas (en-dessous du trait)

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Match à 90 points / 60 points / 0 points

(Romane Lubomiss / Delphine Lubomama / Gwenny Powers)

C’est par une longue phase d’observation que commence cette partie. Quelques jokers simples et contre-jokers mais rien de sérieux. Et surtout, pas de tiercé avant la cinquième manche. Cette stratégie attentiste est encore plus flagrante dans le cas de Gwenny Powers qui ne fait sa première annonce qu’à la sixième manche avec un tiercé.

C’est un tiercé réussi mais dont le profit est minimisé par un contre-joker envoyé par Delphine Lubomama qui venait, juste avant, de manquer un tiercé.

Septième manche : tiercé manqué par Powers mais en marquant le point pour contrer un contre-joker de Romane Lubomiss et empêcher Lubomama de transformer un double joker.

Powers est à présent en tête. Mais son avance est ténue et rien n’est joué. Heureusement pour lui, il reste un tiercé à jouer pour Lubomama et deux pour Lubomiss.

Il fait alors carton plein sur ses jokers avec un simple suivit d’un triple tandis que Lubomama réussit un double tiercé.

A la dernière manche, Lubomama réussit un tiercé simple et Romane Lubomiss manque le double tiercé qu’elle était obligée de jouer. Gwenny Powers n’a rien joué, il ne pouvait plus être rattrapé.

La victoire est donc pour lui. Romane Lubomiss, quant à elle, enchaîne une deuxième dernière place en autant de matchs.

Delphine se retourne pour regarder derrière elle, se frotte les yeux et les écarquille. Elle se pince. Mais non, elle ne rêve pas. Il y a bien quelqu’un derrière elle. Elle n’est pas dernière et va marquer des points. Les flashs des appareils photographiques se mettent alors à crépiter pour saisir l’expression incrédule qu’affiche le visage de Lubomama. Et les coursiers, emportant les pellicules, se hâtent déjà vers la rédaction de leurs journaux dont on imagine sans peine les gros titres du lendemain.

Durée du match : de 14h30 à 15h41

Vainqueur : Gwenny Powers (+12) -> gagne 90 points

2ème : Delphine Lubomama (-2) -> gagne 60 points

3ème : Romane Lubomiss (-3) -> ne gagne pas de points


« Et ouais, j’ai marqué des points ! On la ramène moins maintenant, hein ? »

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Match à 87 points / 63 points / 0 points

(Lucette Lubobette / Willy C / Jeanne la Jeannette)

Lucette Lubobette a terminé deuxième de son premier match et une nouvelle deuxième place devrait, selon toute vraisemblance, lui permettre de se qualifier pour les tiers de finale.

Et cet objectif ne devrait pas être difficile à réaliser puisqu’un de ses adversaires est Willy C. Une chance donc. Du moins, une chance sur un plan purement comptable car jouer avec un joueur aussi médiocre n’est pas une partie de plaisir. Si l’on ajoute à cela que, par une chance extraordinaire – comment l’expliquer autrement ? – Willy C a terminé, lui aussi, deuxième lors du premier tour, on imagine par avance avec quelle désinvolture ce joueur déjà naturellement je-m’en-foutiste va disputer ce match.

Prenons donc notre mal en patience. Dans dix manches, ce triste sire rentrera chez lui aussi fanfaron que ridicule.

Pour Jeanne la Jeannette, la pression est encore moins forte. Elle est déjà, pour ainsi dire, qualifiée puisqu’il lui suffit d’être deuxième pour obtenir son billet pour les tiers de finale.

C’est parti. Willy C joue un joker et le rate – est-il besoin de le préciser ? – tout en prenant en pleine face un contre-joker – bien mérité – de la part de Lucette.

Il joue ensuite un double tiercé – qu’il rate, oui. Je ne vais pas le répéter à chaque fois – mais en esquivant – bien malgré lui, évidemment – un double contre-joker. Un coup de chance, encore une fois.

Troisième manche : Jeanne la Jeannette manque son premier tiercé en recevant, en plus, un contre-joker de Lucette Lubobette tandis que Willy réussit… Euh, attendez, une seconde, je relis la feuille de match. Si c’est bien ça… Tandis que Willy réussit un joker. Oui bon, c’est juste un joker, faut pas s’emballer non plus. C’est un coup de chance, voilà.

Quatrième manche : joker pour Jeanne et Lucette et Willy envoie un contre-joker à Lucette. Et évidemment, ce dernier se ramasse comme une grosse… Pardon ? Vous êtes sûr ? Ah bon… Et Willy marque faisant perdre un joker à ses deux adversaires et enfonçant un peu plus Lubobette. Un coup de chance de temps à autre, ça arrive même à ceux qui le méritent le moins.

A la manche suivante, Lucette prend encore un peu plus de retard en ratant son premier tiercé de la partie. De leur côté, la Jeannette et C ont joué chacun un joker. Et bien sûr, c’est Jeanne qui l’a marqué. Willy C a joué un joker et l’a raté. C’est absolument lamentable ! Rendez-vous compte : il joue un joker et le rate ! Mais comment a-t-on pu accorder une invitation à un type pareil ? C’est vraiment une honte ! Ce monsieur C n’a rien a faire ici ! Il vient de rater un joker ! Suis-je le seul à l’avoir vu ?

La chance insolente dont jouit ce monsieur va, hélas, revenir. Il prend le point, transformant ainsi un contre-joker Jeanne, empêchant cette dernière de marquer un joker et esquivant du même coup un contre-joker venant de Lucette Lubobette. Si ce n’est pas de la chance, ça !

Puis, par une chance incroyable, il marque un joker alors que la Jeannette réussit un tiercé.

Puis il marque le point alors que ses deux adversaires jouaient un joker. De mémoire de lubouliste, on n’avait jamais vu quelqu’un avoir autant de chance.

La chance vole encore à son secours lors des deux dernières manches où il marque le point, volant littéralement un double joker à Lucette Lubobette. Oui c’est du vol, il n’y a pas d’autres mots !

Cette dernière réussit un tiercé absolument magnifique en dernière manche mais il est trop tard. Elle est dernière et donc éliminée. C’est un véritable scandale ! Si elle souhaite porter réclamation pour faire annuler le résultat de cette parodie de match, qu’elle sache qu’elle pourra compter sur le soutien de tout le monde, ici, à la rédaction !

Jeanne la Jeannette est donc deuxième. Elle est qualifiée. Mais ça ne suffit pas à compenser l’immense sentiment d’injustice qui l’anime comme il anime tous les amateurs de luboboule.

Willy C, vainqueur grâce à une chance inouïe, est qualifié pour les tiers de finale. Il exulte devant un public outré dont il semble même se délecter des huées et des sifflets. Écoeurant.

Durée du match : de 14h30 à 16h15

Vainqueur : Willy C (+5) -> gagne 87 points

2ème : Jeanne la Jeannette (0) -> gagne 63 points

3ème : Lucette Lubobette (-3) -> ne gagne pas de points

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Match à 85 points / 65 points / 0 points

(Léna le Tigre / Sylvie Lilibrad’acier / Kamole)

Kamole a brillamment remporté son premier match de poules. Transformera-t-elle l’essai lors de ce deuxième tour ?

Elle y sera opposé à Sylvie Lilibrad’acier à qui une deuxième place devrait suffire pour se qualifier et qui pourrait donc ne pas être une adversaire trop agressive.

Mais elle aura aussi à faire face à Léna le Tigre qui a perdu son premier match et n’a d’autre choix que de gagner celui-là. La tâche pourrait s’avérer ardue, surtout si Kamole a peur des tigres.

A ce sujet, signalons que nous recevons beaucoup de courrier de lecteurs déplorant que le surnom de Léna ne rime pas. Nous le regrettons aussi et suggérons à la jeune lubouliste le luboblase de « Léna le Stuka ». Car quoi de plus effrayant, nous vous le demandons, que l’évocation de ces terreurs du ciel dont le souvenir hante encore les malheureux qui connurent l’exode du printemps 1940 ? Et ça, au moins, ça rime. Comment ça sinistre ? Soit. Nous trouverons autre chose.

Kamole lance le match par un joker qu’elle transforme, histoire de prendre tout de suite la tête de la partie et de montrer à ses adversaires qu’elle entend bien en être la seule patronne.

Réaction d’orgueil des dites adversaires à la manche suivante qui l’imitent et jouent chacune un joker. Sylvie Lilibrad’acier marque et rejoint Kamole.

Ces deux-là enchaînent par un tiercé qu’elle ratent toutes les deux. Lilibrad’acier en subissant, en plus, un contre-joker de la part de Kamole.

La « patronne » est maintenant bien seule en tête et son avance va croître encore. Elle réussit un tiercé, puis un joker tandis que Léna manque deux tiercés et que Sylvie en manque un. Sylvie, il est vrai, réussit tout de même un joker et Léna un tiercé mais ce n’est pas suffisant pour compenser les échecs et surtout, pour rattraper Kamole qui, jusqu’ici, a tout réussi.

Sylvie Lilibrad’acier rate encore un double joker et Léna un simple, son dernier, avant que Kamole ne joue son deuxième tiercé.

Et elle le rate. Elle connaît son premier échec de la partie mais c’est sans conséquences puisque ses deux rivales ont, elles aussi, en même temps qu’elle, raté un tiercé.

C’était la pénultième manche et Kamole a désormais 11 points d’avance. La partie est gagnée. Elle sera qualifiée pour les tiers de finale.

Sylvie Lilibrad’acier et Léna le Tigre sont à égalité de points et cette dixième manche que l’on s’apprête à jouer est leur dernière chance de se départager.

Double tiercé pour les deux. Et, comme lors du premier tour, double joker pour finir pour Kamole mais, cette fois-ci, sans enjeu.

Et, comme au premier tour, Kamole finit en marquant un double joker. Ce qui fait l’affaire de Léna le Tigre qui réussit son double tiercé. Sylvie Lilibrad’acier a tenté le double tiercé mais l’audace n’a pas payé.

Léna bat donc Sylvie mais ne finit que deuxième de ce match et ni l’une ni l’autre ne seront qualifiées. Il faut croire que Kamole n’a pas eu trop peur du tigre, c’est pourquoi nous nous permettons de proposer le surnom de « Léna le gouffre Mirolda » qui saisirait d’angoisse les luboulistes sujets au vertige. Certes, ça ne perturberait pas les autres mais pourquoi ne pas se spécialiser dans une certaine catégorie d’adversaires ? Et au moins, ça rime. Non ? Bon, d’accord. Cherchons encore.

Vainqueure : Kamole (+12) -> gagne 85 points

2ème : Léna le Tigre (+3) -> gagne 65 points

3ème : Sylvie Lilibrad’acier (-7) -> ne gagne pas de points

Sylvie Lilibrad’acier, Léna le Tigre et Kamole

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Match à 83 points / 67 points / 0 points

(Pierre S / Djiseus / Baptiste le Lubomaître)

Petit jeu de l’été : à l’aide du code ci-dessous, trouve dans le texte suivant les lettres qui te permettront de reconstituer une amusante contrepèterie.

Le premier nombre indique la place d’un mot dans le texte et le second la place de la lettre que tu dois extraire de ce mot :

(12/7)(15/1) (30/3)(33/3)(46/2)(57/6) (67/5)(78/5)(84/4)(92/6)(101/4) (105/2)(116/3) (197/1)(206/2)(210/1)(211/2)

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Tous trois vainqueurs de leur premier match, c’est sans pression excessive que Baptiste le Lubomaître, Djiseus et Pierre S abordent ce second tour. Une deuxième place devrait leur suffire à se qualifier pour les tiers de finale.

Pierre S commence par manquer un double tiercé puis répare les dégâts en transformant un double joker au moment où le Lubomaître manque à son tour un double tiercé. Djiseus rate ensuite un tiercé simple.

Après ces deux premières manches, Baptiste a quatre points de retard sur ses deux adversaires. Il choisit d’attaquer Pierre par un contre-joker que celui-ci lui rend. Et Pierre prend le point. deux points de moins pour le Lubomaître dont la situation, sans être inquiétante, commence à être inconfortable.

Il persiste alors et continue à harceler Pierre avec, cette fois, plus de succès.

Pendant que les deux autres s’empoignent, Djiseus transforme un triple joker puis gère son avance en se contentant de jouer le point à chaque manche. Ce qu’il réussit d’ailleurs presque systématiquement. Il s’impose avec une confortable avance dans une partie qui n’a pas du lui causer trop d’inquiétudes.

Mais revenons aux deux autres. Baptiste le Lubomaître, comme nous l’avons dit, assène deux contre-jokers, cette fois avec succès, à Pierre S. Puis celui-ci manque un tiercé.

Mais le retard de Baptiste reste conséquent et il n’a plus le choix. Il lui faut maintenant prendre des risques s’il ne veut pas finir dernier, ce qui serait synonyme d’élimination.

Il joue un tiercé à la neuvième manche et le réussit. Mais ce n’est pas suffisant. En dernière manche, il joue un double tiercé. Il le réussit et passe devant Pierre S. Il est deuxième et se qualifie. mais il a eu chaud. Encore une fois.

Durée du match : de 14h30 à 15h30

Vainqueur : Djiseus (+7) -> gagne 83 points

2ème : Baptiste le Lubomaître (0) -> gagne 67 points

3ème : Pierre S (-1) -> ne gagne pas de points

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Match à 80 points / 70 points / 0 points

(Mélanie Luboulette / Nassim R / Sandrine Do Pseu)

Petit jeu de l’été : à l’aide du code ci-dessous, reconstitue la phrase mystère cachée dans le texte suivant.

Comme dans le jeu précédent, le premier nombre du code désigne un mot du texte et le deuxième, une lettre de ce mot. Une fois toutes les lettres trouvées, il faut remplacer la première par la lettre qui la suit de deux rangs dans l’alphabet puis la deuxième lettre par celle qui la précède de deux rangs, puis la troisième par celle qui la suit de deux rangs. Et ainsi de suite. (On considèrera l’alphabet comme une boucle : ainsi, la lettre située deux rangs après le Y est le A). Enfin, il faut remettre les mots dans l’ordre : la phrase se lit en commençant par la fin.

? (1/1)(9/1)(12/4)(13/4)(14/3)(41/4) (58/5) (65/4)(70/6)(87/10)(91/1)(99/2) ‘ (137/3) (139/7)(170/3)(170/5)(174/1) (194/3)(201/1)(208/4)(209/1)(209/3)(217/2)(229/4)(230/5) (244/5)(259/1) ‘ (271/1)

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Dans ce match, c’est incontestablement Nassim R qui prend le plus mauvais départ. Un très mauvais départ, même. Il rate un joker, puis un tiercé, puis un autre tiercé, puis un nouveau joker, puis un double tiercé.

Pendant sa tragique descente, ses deux adversaires, Mélanie Luboulette et Sandrine Do Pseu réussissaient chacune un tiercé et s’enfuyaient. Au moment de jouer la sixième manche, il a déjà quatorze points de retard sur la première et dix sur la seconde.

Mais il réussit alors deux tiercés consécutivement. Cela ne lui permet pas de rattraper Mélanie qui en réussit également un mais lui permet quand même de se rapprocher significativement de Sandrine.

Il s’enhardit et joue un nouveau tiercé. Tiercé qu’il manque. Mais rien n’est perdu. Pour la deuxième place, du moins. Car Mélanie Luboulette, qui réussit en plus un joker à la manche suivante, ne peut plus être rattrapée.

Dernière manche. Sandrine Do Pseu a quatre points d’avance. C’est alors que l’horizon se dégage pour Nassim. Sandrine lui offre une chance inespérée de la rattraper en prenant un risque énorme. Elle joue un double tiercé pour la dixième manche.

Mais Nassim, qui n’a pas du bien regarder la feuille de match – grossière erreur de débutant – ne saisit pas l’occasion qui lui est offerte et ne joue qu’un joker. Un simple joker qui, même s’il le transforme et même si Sandrine manque son double tiercé, ne lui permettra pas de la doubler.

Et, cruelle ironie, c’est exactement ce qui se passe. Sandrine Do Pseu rate son double tiercé et Nassim valide son joker.

Il reste donc dernier sous les applaudissements bien inutiles des spectateurs qui saluent tout de même la belle, quoiqu’un peu naïve, combinaison.

Durée du match : de 14h30 à 15h35

Vainqueure : Mélanie Luboulette (+9) -> gagne 80 points

2ème : Sandrine Do Pseu (0) -> gagne 70 points

3ème : Nassim R (-1) -> ne gagne pas de points

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Classement à l’issue du 2ème tour de poules

Nom Points Boulavérage
1 DJISEUS 173 +8
2 KAMOLE 170 +19
3 BAPTISTE LE LUBOMAÎTRE 162 -5
4 GWENNY POWERS 153 +6
5 WILLY C 152 -5
6 JEANNE LA JEANNETTE 150 +3
7 SANDRINE DO PSEU 150 -7
8 ÉTIENNE C 145 0
9 ANNE JÉSUTE 115 -7
10 BERNIE HANCOCK 100 -5
11 DINAP 100 -12
12 PIERRE S 83 -3
13 MÉLANIE LUBOULETTE 80 -3
14 SYLVIE LILIBRAD’ACIER 70 -19
15 NASSIM R 67 -15
16 LÉNA LE TIGRE 65 -23
17 DELPHINE LUBOMAMA 60 -17
18 LUCETTE LUBOBETTE 55 -10
19 CHARLES LUBOWSKI 50 -18
20 MARJORIE PÉLODRA 0 -20
21 ROMANE LUBOMISS 0 -21

Les 9 premiers du classement sont qualifiés pour les tiers de finale. Bernie Hancock et Charles Lubowski, tous deux anciens champions du monde, et surtout Dinap, récent vainqueur de la Girafe, dernier tournoi majeur disputé, sont incontestablement les grands perdants de cette phase éliminatoire.

Il n’est pas besoin de chercher bien loin les noms des trois « usurpateurs » qui ont pris leurs places en tiers de finale. Les trois qualifiés les plus inattendus sont Anne Jésute, Sandrine Do Peu et surtout Willy C dont les avocats des sponsors, les somnifères RonZzzz, ont annoncé engager contre lui un procès pour rupture abusive de contrat.

Delphine Lubomama, elle aussi, a déçu. Comme Willy C, elle était officieusement chargée de donner à la compétition une touche burlesque. Mais les spectateurs indifférents au sport qui étaient seulement venus pour bien rigoler en ont été pour leurs frais. Les rires se sont fait jaunes et même, jaune pisse à mesure que la « championne » marquait des points. La déception et la colère des amateurs de gronulisme étaient à son comble à la vue du classement d’après poules. certes, la Lubomama est éliminée mais quatre joueurs sont classés derrière elle ! Elle s’est arrêtée derrière Léna le Tigre qu’elle n’a pas osé dépasser.

A ce propos, n’aurait-elle pas été encore plus intimidée par « Léna le Tigre Gros Comme Ça » ? Si bien sûr ! Et comme ça, au moins, ça aurait rimé, bordel !

Bref. Le rôle de la rigolote, manifestement abandonné par Delphine sans qu’on sache trop pourquoi, serait-il convoité par Romane Lubomiss ? On pourrait le croire tant ses statistiques de dernière du classement sont lamentables. Nous ne voyons pas d’inconvénient à cet échange de statuts mais mettons nous d’accord ! A partir de maintenant, mesdames et messieurs les luboulistes, s’il vous plaît, cessons de tout chambouler. Chacun à sa place où le public s’y perdra. De plus, une question demeure. Qui sera le partenaire de Romane dans ce numéro comique ? Delphine avait son Willy, Laurel avait son Hardy, Shirley a son Dino, de Funès avait son Bourvil, Dupont, son Dupond et Pierre, son Richard. Marjorie Pélodra a-t-elle les épaules ?

Tiers de finale

Tiers de finale entre les 1er, 8ème et 9ème

(Djiseus / Étienne C / Anne Jésute)

C’est à deux pointures qu’Anne Jésute va se mesurer dans cette rencontre. Et elle aura fort à faire pour espérer gagner sa place en finale. Pas de place, ici, à l’approximation. De toutes façons, les conditions sont claires : pour se qualifier, il faut être premier.

Après trois manches, chacun a joué un joker et manqué un tiercé. Les joueurs sont encore au coude à coude. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la petite s’accroche. Elle est même en tête. D’un seul point, certes, mais face à de tels adversaires, c’est déjà une performance.

On continue donc à s’observer. Personne n’ose prendre de risque. Après la sixième manche, à la faveur d’un joker transformé, Djiseus est revenu à un seul point de ses deux adversaires, à égalité devant lui. Rien n’est fait et donc, tout est à refaire.

Étienne manque un tiercé et Anne prend le point. Puis il lance un contre-joker à sa rivale que cette dernière ne parvient pas à esquiver. C’est Djiseus qui marque. Djiseus qui avait joué un double joker et qui, ainsi, prend enfin la tête d’un partie dans laquelle il avait toujours été à la traîne. De peu certes, mais derrière quand même.

Cependant, sa situation n’en est pas pour autant des plus confortables. Il lui reste un tiercé à jouer. Il le joue donc lors de cette neuvième et avant dernière manche. Étienne C joue un double joker et Anne Jésute un joker simple.

Et c’est Anne qui marque. Ce que n’avait pas prévu Djiseus qui rate donc son tiercé.

Il ne reste donc plus qu’une manche. Étienne C est troisième à -1. Djiseus, deuxième avec 2 points et c’est Anne Jésute qui est en tête avec 3 points. Mais il lui reste un tiercé à jouer.

Bien qu’ayant déjà joué deux tiercés, Étienne C, lui non plus, n’a pas le choix. Ce sera un double tiercé. Djiseus, assez logiquement, ne joue rien. Il se contentera d’essayer de faire échouer les deux tiercés adverses.

C’est bien ce qui se passe pour Anne Jésute. Son tiercé est manqué.

Mais Étienne C quant à lui, réussit le « coup du canotier » : passer de la dernière à la première place en dernière manche grâce à un double tiercé pointé. C’est magistral. Sous un tonnerre d’applaudissements, il est en finale. Et personne n’oserait le contester.

Djiseus perd sa couronne sans avoir démérité mais la déception de ne pas pouvoir la défendre jusqu’au bout, jusqu’en finale, est grande. Sic transit gloria mundi.

Anne Jésute a touché du doigt cette finale mais elle a été un peu trop juste. C’est néanmoins une très belle performance pour cette jeune joueuse dont on n’a, assurément, pas fini d’entendre parler.

Durée du match : de 17h05 à 18h10

Vainqueur : Étienne C (+6) -> qualifié pour la finale

2ème : Djiseus (+2) -> éliminé

3ème Anne Jésute (+1) -> éliminée



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Tiers de finale entre les 2ème, 6ème et 7ème

(Kamole / Jeanne la Jeannette / Sandrine)

Ce match est l’objet de toutes les attentions. Et ce, à plus d’un titre. Chacune des trois joueuses attire les regards, pour des raisons différentes.

Jeanne la Jeannette, n’a plus atteint la finale d’un mondial depuis les deuxième championnats du monde. Va-t-elle retrouver la podium ? Et l’y verra-t-on, cette fois, sur la plus haute marche ?

Kamole, que beaucoup de journalistes commençaient à qualifier de faux espoir tant tardaient à venir les résultats, vient de passer la phase qualificative d’un grand tournoi. Et pas n’importe lequel, les championnats du monde, s’il vous plaît ! Est-elle vraiment lancée ? Jusqu’où peut-elle aller ?

Mais c’est surtout Sandrine Do Pseu qui suscite le plus d’interrogations. Car on ne sait rien d’elle. Elle qui, la veille encore, n’avait jamais joué au luboboule et qui a fait son lubaptême directement en phase de poules est maintenant en tiers de finale ! Qui est-elle donc ? Que peut-elle faire ? Jusqu’où peut-elle aller ? Qu’est-ce tu bois doudou dis-donc ? Tant de questions et si peu de réponses.

Rien d’autre qu’un contre-joker de Kamole esquivé par Jeanne la Jeannette en première manche puis la partie commence sur les chapeaux de roues.

Do Pseu et la Jeannette jouent un tiercé en deuxième manche et Kamole un joker. Tout le monde rate. C’est Jeanne qui prend le point.

Do Pseu tente à nouveau le coup en troisième manche. Kamole l’imite. Elle joue, elle aussi, un tiercé. La Jeannette joue un double joker. Tout le monde réussit.

Une telle entente ne pouvant pas durer. Kamole et Jeanne commencent alors à se faire la guerre. Un contre-joker réciproque tourne à l’avantage de Jeanne qui prend encore de l’avance.

Puis, encore une manche qui sourit à tout le monde. Enfin, surtout à Kamole et Sandrine Do Pseu. La première réussit un tiercé minimisé par un contre-joker adressé par Jeanne et la seconde marque un double joker.

C’était la cinquième manche et Sandrine Do Pseu et Jeanne la Jeannette sont maintenant à égalité, à 3 points devant Kamole.

Le score ne va maintenant plus beaucoup évoluer jusqu’à la dernière manche. A l’exception d’un tiercé manqué par Jeanne la Jeannette, c’est à coup de jokers et de contre-jokers que les joueuses vont prudemment avancer jusqu’à la fin de la partie. Kamole refaisant son retard et passant même légèrement en tête.

Dixième et dernière manche. Sandrine Do Pseu : 4, Jeanne la Jeannette : 5, Kamole : 6. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le score est serré.

Alors que rien ne les y oblige, Sandrine et Kamole décident chacune de jouer un tiercé. Jeanne la Jeannette les laisse à leur audace et préfère ne jouer qu’un joker.

Mais faire rater deux tercés n’est pas chose si facile. Les situations de chacune des trois joueuses sont toutes aussi tendues.

Kamole joue la première. Elle joue la dernière place. Sandrine joue en second et prend le point.

Il fallait s’en douter, le joker de Jeanne était une ruse. Elle joue en arrière et essaie de tirer plus loin que Kamole. Trop loin, malheureusement. Sa boule est hors-limites.

Les deux tiercés sont réussis et c’est Kamole qui l’emporte donc au terme d’une partie très engagée. Elle est en finale des championnats du monde de luboboule et fait ainsi taire ses détracteurs.

Jeanne la Jeannette finit donc dernière de cette partie mais ça n’a pas d’importance. Seule la première place comptait. Ce n’est pas encore cette fois qu’elle deviendra championne du monde mais elle a montré qu’elle en avait les moyens et qu’il faudra continuer à compter avec elle.

Sandrine Do Pseu n’est pas passée loin, et c’est peu de le dire ! Jeanne la Jeannette ne le savait pas mais si elle avait réussi à se placer derrière Kamole en restant dans les limites, c’est Sandrine qui serait allée en finale car c’est précisément ce qu’elle avait prévu dans son tiercé.

Mais la déception est de courte durée car la performance de cette novice que personne, désormais, ne considérera plus comme telle, est unanimement saluée.

Vainqueure : Kamole (+9) -> qualifiée pour la finale

2ème : Sandrine (+8) -> éliminée

3ème Jeanne la Jeannette (+5) -> éliminée



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Tiers de finale entre les 3ème, 4ème et 5ème

(Baptiste le Lubomaître / Gwenny Powers / Willy C)

La partie commence mal pour le Lubomaître qui rate, dès la première manche, un double tiercé en essuyant un contre-joker de Gwenny Powers. Dans le même temps, l’inattendu Willy C qui a manifestement décidé de se sortir les doigts du… les mains des poches marque un joker et prend la tête.

Il garde la tête après la seconde manche puisque Powers y rate un tiercé. Mais il la perd au profit de ce dernier dans la manche suivante en ratant, à son tour, un double tiercé.

A la cinquième manche, le Lubomaître et C se liguent contre l’homme de tête qui subit un double contre-joker. Willy C repasse en tête.

Powers remonte à la manche suivante et lui et C restent au coude à coude tandis que Baptiste, sans doute trop téméraire, s’enfonce en ratant deux doubles tiercés consécutivement.

Mais à la neuvième manche, il joue un nouveau double tiercé et cette fois, le réussit. Cependant, il a encore 6 points de retard sur Powers et 5 sur Willy C alors qu’on s’apprête à jouer la dernière manche. Tout reste néanmoins possible.

C’est d’autant plus vrai que pour finir, tout le monde joue un tiercé. Un simple pour Gwenny Powers et Willy C et, évidemment, un double pour Baptiste le Lubomaître.

Willy C est dans une situation un peu plus favorable : si tous les tiercés sont ratés mais qu’il marque, il se retrouvera à égalité de points avec Powers mais l’emportera pour avoir marqué moins souvent.

Et c’est précisément ce qui arrive. Tout le monde échoue mais Willy marque. Et pour une seule « petite croix » de moins, il accède à la finale aux dépends de Gwenny Powers.

Baptiste le Lubomaître, en revanche, est largement battu et après ce quatrième tournoi consécutif sans titre, il déclare ne plus mériter son luboblase et décide d’y renoncer tant qu’il n’aura pas, à nouveau, prouvé sa valeur. Il sera désormais, modestement, Baptiste le.

Durée du match : de 17h05 à 19h00

Vainqueur : Willy C (-2) -> qualifié pour la finale

2ème : Gwenny Powers (-2) -> éliminé

3ème Baptiste le (-10) -> éliminé

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Finale

(Étienne C / Kamole / Willy C)

Personne n’aurait misé un kopek sur une telle affiche pour cette finale des 7èmes mondiaux de luboboule. La présence d’Étienne C n’est pas une surprise. On avait senti, au tournoi de la Girafe dont il avait atteint la finale que le passage à vide du vainqueur du Championslip touchait à sa fin.

La présence de Kamole est plus inattendue. Bien qu’elle ait souvent donné du fil à retordre aux ténors du luboboule, elle n’était encore jamais sortie d’une phase de poules. Les critiques de la presse luboulistique qui commençait à lui en faire de plus en plus fréquemment le reproche auraient-elles piqué son orgueil ?

Quant à Willy C, c’est peu dire que personne ne l’attendait là. Songeons que les organisateurs planchaient déjà sur l’ouverture d’une catégorie parallèle pour les tournois et qu’on n’attendait plus que l’arrivée d’un troisième handicapé pour la lancer ! Les championnats d’handiboule devront encore attendre.

Kamole marque son territoire dès l’ouverture de la partie. Elle réussit un tiercé tandis qu’Étienne C marque un joker.

Puis, ce dernier rate deux tiercés à la suite. et commence à prendre un sérieux retard sur Kamole qui tient toujours la tête. Willy C, qui a seulement marqué le point une fois, flotte entre deux eaux.

Il réussit alors un double tiercé, bien aidé, il faut le dire, par Kamole qui tire hors-limites. Il repasse en tête tandis qu’Étienne C reste à la traîne.

A la manche suivante, Kamole réussit un double joker et pare ainsi un contre-joker de Willy. Elle lui repasse devant. Étienne C ne bouge pas et prend encore du retard.

C’est alors qu’il se réveille. Il réussit un double tiercé – aidé par Willy qui tire hors-limites – puis marque en lançant un contre-joker à Kamole qui manque ensuite un tiercé.

C’était la huitième manche, Étienne est revenu et se trouve devant ses adversaires pour un petit point.

Il se fait donc fort logiquement attaquer. Willy C lui lance un contre-joker et le transforme lui-même. Il reprend la tête à son tour. Pour un seul point, encore une fois.

Willy a 7 points, Étienne et Kamole 6. Willy ne joue rien, Étienne lui adresse un contre-joker et Kamle joue un joker. La situation est simple : celui qui marquera deviendra le nouveau champion du monde de luboboule.

Willy joue le premier, puis Étienne qui fait mieux que lui. Sauf un miracle, Willy C ne sera pas champion du monde aujourd’hui. Faut pas exagérer quand même !

C’est au tour de Kamole de jouer. Si elle fait mieux qu’Étienne C, elle deviendra la première femme championne du monde de luboboule.

Mais elle ne fait pas mieux. Le point est pour Étienne C qui conquiert le titre suprême, couronnement d’un tournoi mené de main de maître.

C’est aux nombre de manches « pointées », encore une fois, que Willy C coiffe au poteau Kamole pour devenir vice-champion du monde.

Kamole est sur la dernière marche du podium mais elle a définitivement fait taire ceux qui ne voyaient en elle qu’un éternel espoir.

Vainqueur : Étienne C (+7)

2ème : Willy C (+6)

3ème Kamole (+6)

**********

Classement final des 7èmes championnats du monde de luboboule

podium

Champion du monde : Étienne C

Vice-champion du monde : Willy C

3ème : Kamole

tiers de finalistes

4ème : Gwenny Powers

5ème : Sandrine Do Pseu

6ème : Djiseus

7ème : Jeanne la Jeannette

8ème : Anne Jésute

9ème : Baptiste le

éliminés en poules

10ème : Bernie Hancock

11ème : Dinap

12ème : Pierre S

13ème : Mélanie Luboulette

14ème : Sylvie Lilibrad’acier

15ème : Nassim R

16ème : Léna le Tigre

17ème : Delphine Lubomama

18ème : Lucette Lubobette

19ème : Charles Lubowski

20ème : Marjorie Pélodra

21ème : Romane Lubomiss

Le podium des septièmes championnats du monde. Étienne C, Willy C et Kamole sous la banderole portée par Baptiste le et Dinap.

Statistiques par joueur sur l’ensemble du tournoi

Un constat saute aux yeux à la vue des statistiques de ces 7èmes mondiaux de luboboule ; les joueurs n’ont pas été en réussite sur leurs tiercés.

Une exception à ce constat ; les statistiques époustouflantes de Kamole en la matière. Elle n’est pas la seule à afficher un très bon taux de réussite sur les tiercés de ses adversaires (70 %). Baptiste le, qui a réussi à en faire échouer 85 % ou encore Gwenny Powers (81 %) et Anne Jésute (80 %) ont fait mieux qu’elle.

Mais ni eux, ni personne n’a réussi à connaître également de bon résultats sur ses propres tiercés. Alors que personne d’autre qu’elle n’a réussi à dépasser un taux de réussite de 50 %, Kamole a réussi 88 % de ses tiercés. Une performance absolument exceptionnelle et inédite en tournoi officiel. D’autant qu’elle a disputé quatre matchs. L’hypothèse de la chance est donc balayée.

Ardent promoteur de la théorie selon laquelle réussir ses tiercés est moins importants que de faire échouer ceux de ses adversaires, Dinap n’a pas suivi son précepte puisqu’il s’effondre totalement dans cette discipline avec seulement 30 % de tiercés adverses ratés, le plus mauvais taux du tournoi. Avoir marqué le point dans 55 % des manches n’a pas compensé cette surprenante défaillance.

S’il a fait preuve d’une redoutable efficacité sur ses jokers (75 %), les performances calamiteuses de Djiseus en contre-joker et surtout en tiercé où son échec a été total (0 % !) expliquent sans doute que le champion du monde n’ait pas conservé son titre.

Willy C n’a pas non plus à s’enorgueillir de son taux de tiercé (22 %). Mais il a su compenser cette faiblesse en faisant échouer 68 % des tiercés de ses adversaires et surtout en réussissant 75 % des ses contre-jokers et en en déjouant 71 % ! Attaquer Willy C n’était pas un très bonne idée ce 15 juin 2013.

Nombre de manches pointées/jouées Nombre de lancers du lubonet/manches
Bouffons réussis/tentés Contre-jokers réussis/tentés

Contre-jokers sauvés/subis

Tiercés réussis/tentés Tiercés adverses ratés/tentés
Étienne C 35 % (14/40) 22% (9/40) 43% (7/16) 85% (6/7) 44% (4/9) 50% (6/12) 61% (11/18)
Willy C 45% (16/40) 25% (10/40) 31% (5/16) 75% (6/8) 71% (5/7) 22% (2/9) 68% (22/32)
Kamole 35% (14/40) 37% (15/40) 62% (10/16) 33% (2/6) 20% (1/5) 88% (8/9) 70% (22/31)
Gwenny Powers 43% (13/30) 23% (7/30) 54% (6/11) 75% (3/4) 25% (2/8) 33% (2/6) 81% (18/22)
Sandrine Do Pseu
26% (8/30) 40% (12/30) 55% (5/9) 75% (3/4) 0% (0/3) 44% (4/9) 57% (12/21)
Djiseus 40% (12/30) 33% (10/30) 75% (9/12) 0% (0/2) 0% (0/1) 0% (0/6) 73% (14/19)
Jeanne la Jeannette
43% (13/30) 30% (9/30) 50% (6/12) 75% (3/4) 57% (4/7) 33% (2/6) 50% (7/14)
Anne Jésute
40% (12/30) 36% (11/30) 25% (2/8) aucun 0% (0/2) 20% (1/5) 80% (12/15)
Baptiste le
16% (5/30) 43% (13/30) 50% (2/4) 80% (8/10) 0% (0/1) 38% (7/18) 85% (12/14)
Bernie Hancock 15% (3/20) 40% (8/20) 37% (3/8)

60% (3/5)

0% (0/1) 66% (4/6) 66% (8/12)
Dinap 55% (11/20) 25% (5/20) 50% (4/8) 80% (4/5) 50% (2/4) 12% (1/8) 30% (3/10)
Pierre S 50% (10/20) 30% (6/20) 50% (4/8) 100% (3/3) 25% (1/4) 44% (4/9) 47% (10/21)
Mélanie Luboulette 35% (7/20) 40% (8/20) 25% (2/8) 50% (1/2) 0% (0/2) 40% (2/5) 66% (10/15)
Sylvie Lilibrad’acier 30% (6/20) 25% (5/20) 50% (3/6) 100% (2/2) 50% (2/4) 12% (1/8) 57% (8/14)
Nassim R 35% (7/20) 15% (3/20) 62% (5/8) 0% (0/1) 0% (0/3) 41% (5/12) 41% (10/24)
Léna le Tigre 10% (2/20) 60% (12/20) 0% (0/6) aucun aucun 55% (10/18) 55% (10/18)
Delphine Lubomama 25% (5/20) 45% (9/20) 14% (1/7) 60% (3/5) 0% (0/1) 28% (2/7) 66% (6/9)
Lucette Lubobette 20% (4/20) 30% (6/20) 0% (0/8) 50% (3/6) 50% (2/4) 50% (2/4) 60% (6/10)
Charles lubowski 45% (9/20) 35% (7/20) 57% (4/7) 100% (2/2) 33% (2/6) 25% (2/8) 64% (9/14)
Marjorie Pélodra 25% (5/20) 50% (10/20) 40% (2/5) 33% (1/3) 0% (0/6) 25% (1/4) 50% (5/10)
Romane Lubomiss 20% (4/20) 25% (5/20) 25% (1/8) 50% (1/2) 50% (1/2) 0% (0/5) 77% (7/9)

« Mais comment est-ce que j’ai pu tomber si bas ? Tout le monde va se moquer de moi, lundi, à l’école ! »

Prix annexes

Le prix de la fourberie a été remporté, à l’issue d’un vote du public et des concurrents, par Étienne C.

Pour avoir mis la plus belle raclée à Gwenny Powers, Jeanne la Jeannette remporte le prix du Trésorier.

Pour avoir battu le plus grand nombre de membres du clan Cadoret, Kamole remporte le prix du Président.

Pour des raisons qu’il n’est pas vraiment utile de rappeler, Romane Lubomiss est « récompensée » par le prix de la magnifique perdante.

Enfin, la récompense du meilleur parieur – on devrait plutôt dire, le moins mauvais parieur – est remportée par Étienne C pour avoir été moins loin que les autres de l’affiche de cette finale qui, il faut bien l’admettre, a surpris tout le monde.

La Jeannette exhibe fièrement son prix du Trésorier

Le prix du Président qu’a remporté Kamole est splendide

« Tu sais petit frère, un jour, peut-être, toi aussi tu seras en finale des championnats du monde. »

« C’est toi le petit frère, et on est tous les deux en finale, crétin ! »

Chapitre caché

Si Étienne C remporte les prochains championnats du monde, il sera double champion du monde.

(Oui, ce chapitre caché n’a aucun intérêt. Mais les chansons cachées à la fin d’un album sont aussi, en général, très nulles. Sinon, on ne les cacherait pas.)

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